Rossini avait déjà pris une retraite anticipée depuis des décennies lorsqu’il composa son dernier ‘péché de vieillesse’, ainsi qu’il appelait lui-même tout ce qu’il a créé après sa vie professionnelle. Ce péché, la Petite messe solennelle, est entré dans la légende.
À proprement parler, cette Petite messe solennelle n’avait rien de particulièrement petit. Et d’après l’Empereur Napoléon III, elle n’était pas solennelle non plus. Douze voix représentent les douze apôtres en un chœur aussi intime qu’élégant.
Bart Van Reyn a opté pour une version antérieure et de moindre envergure de la Petite messe solennelle, plutôt que pour la partition pour orchestre plus tardive et plus grandiose. Peut-être répond-il ainsi à la question que Rossini se posait à lui-même : « Seigneur, est-ce de la musique pieuse ou blasphématoire ? Je suis né pour composer de l’opéra comique, comme vous le savez. Peu de technique, un soupçon de sentiment, et c’est tout. Soyez loué, et laissez-moi au Paradis. »
avec: Lila Hajosi (soprano), Marianne Croux (soprano), Valentin Thill (ténor), Bertrand Duby (basse), Federico Tibone (piano) et Bart Rodyns (harmonium)