Il s'agit d'un exemple séculaire de magie musicale : deux ou plusieurs mélodies traversent le temps ensemble. Elles sont faites l'une pour l'autre, et pourtant elles se séparent – un modèle d'unité dans la diversité. Mais que se passe-t-il lorsque les voix changent de position ? Ou lorsque l'auditeur adopte une perspective différente ? Combien de dissonances le tissu polyphonique peut-il supporter avant de s'effondrer ?
Dix-sept chanteurs évoluent librement dans un espace ouvert, tissant un paysage sonore vivant et organique, sans hiérarchie fixe. La performance respire, oscillant entre groupes, formations réduites et solos. Les spectateurs participent également à la chorégraphie. Ils se déplacent librement dans l'espace et décident où et quand s'asseoir, s'allonger ou se pencher. Kaspars Putniņš, le chef d’orchestre, se joint à eux, guidant l’ensemble à travers un répertoire allant de Guillaume de Machaut aux maîtres contemporains comme Julia Wolfe, Caroline Shaw, Anna Thorvaldsdottir et Kaija Saariaho.
Polyphonies marque une nouvelle étape dans les recherches de Gabriëls sur la souplesse de réalités apparemment figées. Il s'agit d'une expérience de pensée sur la dynamique du pouvoir et la construction de la communauté, l'individuel et le collectif, l'égalité et la différence. Comment entrons-nous en résonance avec l'autre ? Le contrepoint d'une société est-il réversible ? La polyphonie est-elle une utopie ?
programme
Julia Wolfe
Guard My Tongue
Guillaume de Machaut
Messe de Nostre Dame: Kyrie
Anna S. Þorvaldsdóttir
þann heilaga kross
Kaija Saariaho
Nuits, adieux (a cappella)
Caroline Shaw
and the swallow
Adja Fassa, arr. Alexis Nootens
Swim
Patricia Van Ness
Cor meum est templum sacrum
Alain De Ley programme musical
Matteo Sedda conseil chorégraphique
Sebastiaan Peeters gestion de la production
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avec le soutien de Beside Tax Shelter et du Tax Shelter belge
Le samedi 22 mars 2025, le Klarafestival soufflera ses vingt bougies. Pour l’occasion, une nouvelle tradition voit le jour : le temps d’une journée, le Mont des Arts se transformera en Mont des musiques. Le programme rend hommage à la richesse musicale bruxelloise et se termine par un moment unique. En fin de soirée, Aïda Gabriëls crée un paysage sonore autour de la polyphonie contemporaine, avec le Vlaams Radiokoor, la chanteuse bruxelloise Adja Fassa, et même le public.