Le ton adopté par Bach pour nous narrer les derniers jours du Christ dans la Passion selon Saint Matthieu, est tendre, poignant, bouleversant et empreint de cette force dramatique dont l’opéra a le secret.
Le très beau chant d’ouverture, le choral intense O Haupt voll blut und wunden, l’aria pour soprano Blute nur, du liebes Herz, l’aria pour basse Mache dich, mein Herze, rein et le cri de désespoir du Christ « Eli, Eli, lama asabthani » ont su séduire le plus farouche des athées. On comprend mieux pourquoi la Passion selon Saint Matthieu attire chaque année sa foule de fidèles…